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Merci M. MORICEAU !

publié le vendredi 20 octobre 2017
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Communiqué de l’intersyndicale des Finances Publiques du Cantal (FO, CGT et Solidaires)

Après avoir regardé le reportage de France 3 Auvergne diffusé ce jeudi soir [1], l’intersyndicale des Finances Publiques du Cantal s’est trouvé un surprenant porte-parole pour construire les indispensables mobilisations à venir...

En effet, en justifiant son projet de fermeture des Trésoreries de Montsalvy et de Laroquebrou par un manque de travail (au passage les collègues des petits postes apprécieront la reconnaissance de leur travail) M. MORICEAU nous rappelle quelques fondamentaux :

1°/ Dans l’environnement numérique construit par la DGFiP, il n’y a plus que l’accueil physique qui justifie notre réseau territorial.
Et justement tout est mis en oeuvre pour le réduire cet accueil physique (restriction des horaires d’ouverture, obligation de télédéclarer, fin du numéraire, etc...). Ce n’est pas pour nous apporter du confort, c’est simplement pour nous supprimer.

2°/ Au-delà de Montsalvy et de Laroquebrou, chaque agent de la DDFiP du Cantal est menacé.
« 10 à 12 personnes par semaine et 2 opérations de caisse par jour »... Grosso modo cela fait un peu plus de 1 000 visites par an pour 2 agents affectés [2] « Pas viable » nous dit M. MORICEAU. Soit, regardons alors ce rapport pour l’ensemble de notre DDFiP : 78 209 visites en 2016 pour un peu plus de 250 agents affectés. Vous ne sentez pas comme une odeur de carton ?

Travailler dans un centre d’appel, managés avec les pires méthodes du privé, entassés dans une grande métropole aux loyers hors de prix, avec un pouvoir d’achat rogné par le gel du point d’indice et la hausse de la CSG... C’est l’avenir dont vous rêvez ?

C’est en tout cas celui qu’on nous construit. Mesurons l’ampleur inédite des attaques :
- Au bas mot 3 à 4 000 suppressions d’emploi par an à la DGFiP à partir de 2019 ;
- une circulaire d’Edouard Philippe qui fixe un cap pour 2022 en matière de services publics : abandons de mission, externalisations, privatisations, et regroupements de services ;
- une remise en cause autoritaire de nos règles de gestion qui fait notamment sauter nos garanties en cas de restructuration.

La fermeture des nos services sera bientôt vécue aussi violemment que les délocalisations qui frappent les salariés du privé.

Pour espérer pouvoir vivre et travailler dans le Cantal demain, nous ne pouvons plus faire un pas en arrière dans le combat pour la défense de nos missions, de notre réseau, de nos statuts, droits et garanties.
Rendez-vous encore plus nombreux en grève et dans la rue en novembre !


[2En admettant que les chiffres donnés soient les bons, les documents entre les mains de l’intersyndicale semblent montrer une fréquentation supérieure encore...